Tout comme la musique classique, les musiques dites « world » ou traditionnelles m’ont accompagnées depuis le début de ma vie. Pour la petite histoire, un Gitan guitariste de Flamenco rendit visite à mes parents alors que ma mère était encore enceinte, il prit alors sa guitare, joua contre son ventre et lui dit d’un ton solennel «ton enfant sera musicien». Prophétie ou simple hasard d’une soirée trop arrosée, j’aime à croire que cette histoire encouragea mes voyages.

Mon père, comédien et mélomane, écoutait beaucoup de musiques nord-américaines venues du Québec et de la Louisiane et alors que j’étais encore au conservatoire en violon, il fonda le « Maudit Swing Trio » pour jouer et chanter ces mêmes musiques, accompagné d’un guitariste et de mon violon encore hésitant !

J’avais 12 ans et c’est ainsi que je goutais à la vie de musicien dans les fêtes et les pubs, ce qui contrastait avec mes activités le jour, plutôt remplies de concertos et devoirs à rendre…Bien des années plus tard, je suis parti seul avec mon violon sur les routes de Louisiane pour jouer avec les Cadiens dans les Bayous, après un détour par le froid pourtant chaleureux du Québec. C’est une vrai joie que de découvrir cette riche culture Francophone du Nord-Amérique, un peu oubliée en France.

La musique irlandaise est venue à moi naturellement, ayant beaucoup de racines communes avec les musiques américaines et je fis plusieurs séjours en Irlande pour m’imprégner du style et de cette culture si joyeuse, ce qui me permit de jouer pendant une soirée au fond d’un pub du Connemara avec Matt Molloys, flûtiste des mythiques « The Chieftains », et en France avec des groupes comme Blackwater ou Avelsinn.

Pour finir, j’aime énormément jouer du jazz manouche, musique élégamment gitane et française, et ainsi boucler la boucle !

Charlie